jeudi 16 juin 2016

Tarzan, reviens !

MODERNITE DE TARZAN

Je suis ravi que Boris Cyrulnik, dans son dernier livre consacré à l'importance des héros, fasse l'apologie de Tarzan (j'espère simplement qu'il pense davantage au personnage créé dans ses romans par Edgar Rice Burroughs plutôt qu'aux avatars qu'en ont donné le cinéma et la BD).

Ci-dessous, on trouvera l'entretien que j'avais réalisé sur Tarzan avec 
Roger Boulay, commissaire d'une exposition consacrée à ce héros au Musée Branly.

Déjà en 1912, E. R. Burroughs, avec une intuition déconcertante, jugeait 
très probable l'existence de plusieurs espèces humaines, c'est-à-dire d'une humanité «buissonnière» dont homo sapiens n'a été (et ne reste aujourd'hui) que la dernière incarnation.

E. R. Burroughs avait bien sûr lu Darwin; son Tarzan est éminemment une 
figure rousseauiste. (Et même Voltaire l'aurait adoré, nous dit Roger Boulay, pour la façon dont le personnage se joue de tous les fanatismes).

Tarzan est un héros authentiquement américain,

naturellement et écologiquement autarcique, incarnant plusieurs dimensions de l'homme dont Thoreau et son maître Emerson avaient esquissé les traits.

Si E. R. Burroughs était encore en vie, pas de doute, il ajouterait encore un titre à sa série de 28 romans (dont le dernier nous dépeint les actions de Tarzan pendant la Deuxième guerre  mondiale, pendant la guerre du Pacifique).  
Titre: Tarzan contre DaechD'abord fait prisonnier par Daech, sur le point d'être décapité devant les caméras du monde entier, Tarzan, au bout de 200 pages, trouverait enfin le truc pour faire dégringoler l'Etat islamique et le rendre à son Néant.  






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